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Les dessins de Bruno Mercier donnent à voir une représentation métonymique de l’humain : l’individu y est symbolisé par des fragments de lui-même, qui rassemblés évoquent les mécanismes de la perception mis en action, dans le processus de la compréhension du monde environnant.

On se plaît à voyager à travers les circuits improbables d’un réseau neuronal quasi impénétrable. De labyrinthes en labyrinthes on aime flâner et on se perd dans les méandres de l’esprit humain qui s’ingénie à trouver sa voie. A partir de là tout est possible. Le système nerveux est roi. Il oriente, il dirige, il aiguille. L’individu est un être pensant, sa liberté est totale, il trace des chemins, il exerce ses propres choix.

Mais l’être humain s’inscrivant par nature dans la société est nécessairement confronté aux codes de compréhension du monde dans lequel il vit. Alors, quel sens l’individu doit-il accorder à sa perception débridée ? Elle ne peut pas se trouver en adéquation avec la grille de lecture que la société, en recherche de cohésion, nous propose ? Eh bien non. Si les voies de la compréhension du monde étaient ouvertes au départ, les choix, les points de vue, les partis pris qui s’imposent à l’individu sont rationnellement réducteurs. Alors l’esprit s’échauffe, c’est une voie sans issue, c’est le chaos dans la tête… Le monde n’a-t-il donc ni queue ni tête ? L’esprit chamboulé mais libre par nature et aux ressources inépuisables, emprunte alors d’autres voies, d’autres circonvolutions sur le rythme d’une danse « innervée », constamment renouvelée.

Nancy Mercier



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